En cliquant sur l’ images vous la retrouverez dans sa dimension originale. Si vous souhaitez avoir plus d’informations sur la gravure exposée réalisée sans doute aux environs de 1914 d’après la plaque de cuivre.
Graveur et peintre genevois né en 1860 décédé en 1950 Connu pour son illustration de la biographie de louis de Diesbach Sujets profanes et religieux. Expositions et catalogues entre 1887 et 1901…
Marc Proessel a surtout été actif comme graveur entre 1885 et 1940, ses œuvres sont bien représentées au Cabinet des estampes, sauf… celle qui représente la prison de l’évêché et le chevet de la cathédrale.
La plaque de cuivre doit dater d’avant la première guerre mondiale: Elle a été coulée et non pas laminée, comme ce sera le cas des plaques de cuivre utilisées après 1914-1918.
Comme cette œuvre n’a pas été répertoriée, faute de tirage à disposition, on peut supposer que l’auteur a fait cadeau de la plaque, avec quelques épreuves, à un(e) ami(e) qui l’a trouvée suffisamment esthétique ou à son goût pour la mettre sous cadre, et la suspendre dans son logement.
Des années plus tard, sans doute, des héritiers se sont posés la question de la conservation de cette relique en cuivre, encadrée, un peu kitch au goût du jour. Profitant de l’occasion du débarras de l’appartement, ils ont laissé le cadre et son cuivre partir chez un brocanteur.
En se promenant au Marché aux Puces de Plainpalais, une amie de Danielle Wuest-Calame, l’une des dernières émailleuse de la tradition genevoise, a pensé que cela lui ferait plaisir de garder ce souvenir de Genève – sans doute, l’image est à l’envers – puisque Mme Wuest apprécie les traces de l’histoire de Genève…
La dernière étape est simple: Bernard van Baalen et Alice Quesnel de l’atelier du Poisson Bouge ont tous les deux suivi des cours d’émail chez Mme Wuest, et elle leur a demandé s’il était possible de tirer quelques épreuves de cette plaque assez oxydées, dont elle ignorait l’origine et qui en était l’auteur.
Après une préparation et un nettoyage, la plaque encrée fut tirée: On découvre la signature du graveur – assez rarement gravée sur une plaque. Une enquête auprès du Cabinet des Estampes nous révèle le nom, les dates et les références de l’auteur, et l’absence de cette image dans les archives de Marc Proessel. Les renseignements valent bien un tirage pour compléter la collection.
Danielle Wuest-Calame a récupéré la plaque et l’a mise à disposition de l’Atelier du Poisson Bouge pour la démonstration-vente au Village Huguenot , organisé autour des festivités de CALVIN 09, en juillet 2009.